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Histoire du village

D’après le livre « Histoire d’Ampuis » de Gabriel Trancy paru en 1924.

Étymologie

Les étymologistes ne sont pas d’accord sur l’origine du nom d’Ampuis.

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Les plus nombreux font dériver ce nom de deux mots latin “am podium” : autour d’un mont.
D’autres pensent à “ amabilis puteus” : aimable puits, en songeant à la qualité supérieure des vins produits et à l’agrément du paysage.
Enfin pour certains, c’est « ampelos » : vigne. Des phocéens de Marseille auraient planté des plants de vignes qui font sa richesse.

Le plus ancien document certain qui fasse mention de cette localité date du règne de Dagobert 1er. Elle porta, à cette époque, et jusque vers l’an 1000, d’après l’historien dauphinois Chorier, les noms d’Ampoysiacus et d’ Amputheus.
La première forme française de son nom a été Ampuys alternant entre Ampuy et Ampuis.

Époque gauloise et Gallo-Romaine

La conquête romaine, ère de grande prospérité pour Vienne fit la fortune d’Ampuis où de nombreuses villas s’élevèrent, notamment à l’emplacement du château actuel. Un « castrum » fut construit sur un des éperons de la Côte-Rôtie qui a conservé le nom significatif de « la Garde ». Il était destiné à couvrir la voie Narbonnaise et la vallée du Rhône. Une colonne milliaire fut dressée sur cette voie. Cette pierre, conservée d’abord au musée de Lyon, puis actuellement au musée de St Romain en Gal, servit pendant plusieurs siècles de « pierre de pilori » ou carcan. Le quartier d’Ampuis où elle était située porte son nom.
Bien située géographiquement, à proximité des villes : 4 km de Condrieu, 7 km de Vienne, 20 km de Givors, 35 km de Lyon.
L’agglomération principale est groupée autour de son église, dans le couloir rhodanien, sur la rive droite du Rhône, au pied du vignoble. A 2 km au nord s’étale l’important hameau de Verenay.
De nombreux ruisseaux serpentent à travers ses pentes jusqu’au fleuve. Ils ont dessiné le relief de la commune : ruisseaux du Cognet, du Molière, de Montmain, de Murinand de la Félodière, de Ritolas, du Fongeant, du Reynard, du Goutay. Le Luisard au nord, l’Aulin au sud, définissent les limites de la commune.
Entre les « combes » creusées par ces ruisseaux sur les collines, s’échelonnent des hameaux, anciennes fermes isolées entourées aujourd’hui de villas individuelles dont les habitants recherchent le calme de la campagne : le Lacat, Maupertuis, Bribesailles, Mornas, Rozier, le Champin, Ritolas, la Brosse, Tartaras, Boucharey, Côte Ferrée, le Giraud, le Vallin, le Girard, le Recru ; ce dernier étant à 7,5 km du bourg.

Petites histoires et légendes d’Ampuis et de son vignoble

Au château d’Ampuis, un jour de 1553, on servit à des convives de marque de curieux et énormes volatiles : les premiers dindons jamais servis en France.

La légende nous raconte que le seigneur de Maugiron, seigneur d’Ampuis, avait deux filles, belles à ravir. L’une était coiffée du jour, l’autre de la nuit. Chacune d’elles reçut en dot un coteau planté de vigne. Depuis ce temps, ceux-ci portent le nom, l’un de Côte Blonde, l’autre de Côte Brune.

On peut diviser, au point de vue culture, son territoire en trois zones :

  • les Hauteurs recouvertes de bois (châtaigniers), de champs de céréales, de prés, de vergers.

  • le Coteau à pentes abruptes, qui produit les vins réputés de Côte-Rôtie, aux arômes exceptionnels. La vigne est cultivée en terrasses (les chailles) « Chayets », retenues par des murets de pierres (les cheys). Pluies et soleil sont abondants, bien répartis dans l’année. Les vents du nord sont arrêtés par les reliefs. Déjà, Pline l’Ancien et Plutarque célébraient le vin de Côte-Rôtie sous le nom de vin Viennois.

  • la Plaine maraîchère et fruitière, a fait la réputation du pays au 20eme siècle, grâce à ses abricots, blettes, cardons, radis et autres légumes. Aujourd’hui, les plantations d’arbres se sont réduites et de nombreuses serres abritent les plantes potagères. Agriculteurs, arboriculteurs, maraîchers, viticulteurs entretiennent les paysages et continuent à assurer la renommée d’Ampuis. A l’amour de leur métier, souvent transmis de génération en génération, ils allient le labeur et les techniques modernes.


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